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Quand Shanghai se fait croquer par un talentueux carnettiste !


Shanghaï Promenades - Nicolas Jolivot - HongFei cultures

Nicolas Jolivot a croqué la ville de Shanghai durant plusieurs mois. Dans « Shanghai Promenades » (HongFei Cultures), il nous offre quelques-uns de ces instants de vie de ses carnets de voyage. A l’occasion de la sortie de cet incroyable ouvrage dédié à cette ville chinoise, il a répondu à quelques questions pour le blog.

Durant vos voyages, vous croquez le monde qui vous entoure. Comment vous est venue cette habitude de dessiner ce – et ceux – que vous rencontrez ?

J’ai commencé à voyager et à dessiner en même temps, vers 17 ans. Je partais à vélo le long de la Loire et campais sur les îles, je dessinais les monuments que je croisais : châteaux, églises… Les dessins me paraissaient vides sans personnages, alors, petit à petit, j’ai ajouté des silhouettes qui sont devenues de plus en plus présentes. Je n’ai jamais cessé depuis.

Qu’aimez-vous capter dans ces carnets ?

Mes surprises, mes étonnements. Je marche beaucoup pendant un voyage. Si, d’un coup, quelque chose m’arrête, me fait sourire, m’interroge, alors je cherche un emplacement pour m’asseoir et dessiner le lieu, les gens, la scène.

Shanghaï Promenades - Nicolas Jolivot - HongFei culturesPouvez-vous nous présenter « Shanghai Promenades » réalisé à partir de vos carnets de voyageur ?

En 2011, de retour du Sud de la Chine, j’avais passé trois jours palpitants à Shanghai. Je m’étais promis d’y retourner avec beaucoup plus de temps. Après un séjour en Mandchourie (2013) et un autre dans le Xinjiang (2014), je souhaitais en finir avec mes périples Chinois commencés en 2005. Il ne me restait plus que Shanghai à déguster, comme la cerise sur le gâteau.

J’y ai passé un mois et demi en février/mars 2015 et puis j’ai retrouvé la ville l’été suivant pendant un mois pour comparer ce qui se passe dans les rues sur deux saisons différentes.

Pour l’ouvrage, j’ai choisi (après plusieurs essais) l’idée de retrouver le fil de mes déambulations au travers de six promenades. Ce qui est plus logique pour un carnettiste que de fonctionner par thématiques.

Comment avez-vous fait le choix des illustrations retenues pour cet ouvrage ?

On choisit d’abord celles qu’on préfère, évidemment… Mais la mise en page, que j’aime bien réaliser aussi, dicte sa loi. Il est difficile de faire rentrer de force un format qui ne trouve pas sa place dans une page. En tant qu’auteur, on voudrait en mettre un maximum. L’éditeur, lui, il dit avec raison et sagesse : “faut que ça respire !”.

En voyage, je ne fais pas d’illustrations pour un livre, je tiens mon carnet de voyage, il a son existence propre. Après, au retour, si la matière première est suffisante, on peut commencer à rêver avec un éditeur d’en faire un livre. C’est important, sinon c’est extrêmement bloquant de se dire en voyage à chaque dessin ou à chaque texte : ”est-ce que ça va le faire pour le livre ou pour un éventuel lecteur ?”. En ce qui me concerne, ce serait une cage !

Et que deviennent les « illustrations orphelines » ?

Elles sont les “orphelines” du livre, mais elles ont leur place naturelle dans les carnets originaux, dans l’histoire du voyage, même celles qui sont ratées !

Un carnet de voyage est imparfait, avec des fautes, des manques. Il sent parfois la sueur, souvent la fatigue. Le livre a tendance a gommer ces imperfections, il est une représentation du carnet, non un fac-simile.

Où pourrons-nous prochainement admirer vos carnets de voyage ?

Au Rendez-vous du Carnet de Voyage de Clermont-Ferrand, en novembre prochain. Une manifestation unique en son genre, à conseiller à tous ceux qui aiment le dessin, les carnets originaux, les voyages, les valises… et les livres.

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2 thoughts on “Quand Shanghai se fait croquer par un talentueux carnettiste !”

  1. Aller à Clermont-Ferrand est devenu un vrai périple depuis où je vis à présent, mais c’est un festival qui me fait très envie. Je trouve les carnettistes un peu magicien, car ils réussissent à transcrire une réalité d’une ville, d’un pays. On reconnait la ville et en même temps on perçoit l’artiste derrière. Moi qui ne sait absolument pas dessiner, ça me fait rêver. Et j’adore les éditions HongFei, donc ce titre rejoint la longue liste des carnets de voyage que j’aimerai avoir.

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