Un livre dans ma valise Actu,Témoignages « Le Secret de Long », en quête d’un éditeur

« Le Secret de Long », en quête d’un éditeur


Julien Peltier - Secret de Long

C’est la première fois que je donne la parole sur le blog à un auteur qui recherche un éditeur. Je le fais car l’approche de l’Asie par Julien Peltier est passionnelle et passionnante, et parce qu’en lisant son album qu’il a eu la gentillesse de m’envoyer, je me suis dit qu’il serait dommage que cette histoire dorme dans un tiroir…

Julien Peltier - Secret de LongVous êtes avant tout DA dans une agence de communication… et vous écrivez des livres autour du Japon sur votre « temps libre ». Qu’aimez-vous dans ce travail d’auteur ?
Il y a une phrase de l’écrivain américain Robert A. Heinlein que je trouve riche de sens : “La spécialisation, c’est bon pour les insectes”. Depuis l’adolescence, j’ai toujours tenté d’explorer des champs d’expression vers lesquels mon parcours professionnel ne m’aurait pas nécessairement conduit. Cela vaut pour l’écriture, la forge ou le voyage au long cours. Je me suis lancé dans la rédaction de mon premier livre comme on relève un défi, celui de se déconnecter de l’obsession du résultat immédiat, des effets mesurables. C’était aussi et surtout l’occasion de dresser la synthèse de ce que mon engagement associatif en faveur de la culture traditionnelle japonaise avait pu m’enseigner. Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons qu’une vie, et chacun fait de son mieux pour la vivre pleinement.

Qu’est-ce qui vous attire dans le Japon médiéval ? Comment avez-vous découvert cet univers ?
Enfant, j’étais fasciné par la chevalerie. Et lorsqu’un ami a placé entre mes mains « La Pierre et le Sabre », le merveilleux roman initiatique de Yoshikawa Eiji, j’ai ressenti comme un coup de foudre amoureux. Depuis lors, les samouraïs ne m’ont jamais quitté, même si j’ai appris à distinguer le bon grain de l’ivraie. A l’instar de nos chansons de geste médiévales, le “code du guerrier” tenait d’un idéal pour ainsi dire inaccessible, qui avait sans doute bien peu à voir avec le quotidien des farouches guerriers du passé. Mais cette idée, même illusoire, que la part d’ombre qui sommeille en tout homme peut être catalysée pour servir des objectifs “nobles” a quelque chose de touchant, à mes yeux.

Pouvez-vous nous parler de vos deux premiers ouvrages publiés aux éditions Economica ?
Il s’agit d’essais historiques. Le premier, intitulé « Le Crépuscule des Samouraïs », est consacré à ce que la plupart des historiens considèrent comme l’âge d’or des guerriers japonais, la période dite Sengoku, au XVIe siècle. Je m’efforce d’y démythifier la figure incontournable du samouraï, qui véhicule encore aujourd’hui bon nombre de stéréotypes.

Quant à mon second livre, « Le Sabre et le Typhon », il relate les tentatives d’invasion du Japon par Kubilaï, l’empereur mongol rendu célèbre par Marco Polo. Ce petit-fils de Gengis Khan entendait réaliser le rêve de son redoutable aïeul en se taillant un empire universel. Là encore, derrière le fracas des armes, malgré des réserves légitimes, il est question de la poursuite d’un idéal et de sa confrontation avec la réalité.

Suite à un long périple en Asie en compagnie de votre femme, vous allez prochainement publier « Dans l’ombre de Gengis Khan » ? S’agit-il également d’un essai ou est-ce un récit romancé ?
Cette fois, il s’agit d’un récit de voyage. Durant huit mois, nous avons suivi la trace des invasions mongoles, depuis les caravansérails jalonnant la route de la soie jusqu’aux néons du Japon moderne, en passant par les déserts de Chine et les steppes de Mongolie. J’ai tenu un journal de bord au quotidien, qui a servi de trame à ce livre.

Par ailleurs, vous venez d’achever « Le secret de Long », un album jeunesse dont l’histoire se situe également en Asie. Comment est née cette idée de l’album ?
A la naissance de mon fils, Pierre. Rien de très original en somme, à ceci près que notre enfant souffrait d’une affection dermatologique qui nous a beaucoup inquiétés, les premiers temps. Une fois encore, l’intention était de porter un regard optimiste, en écrivant un conte qui pourrait non seulement encourager les enfants à s’évader, mais aussi à apprivoiser leur différence. Que le lecteur se rassure, cependant, Pierre se porte comme un charme, et naturellement, le papa gâteux trouve que son fils est le plus beau petit garçon du monde !

Vous illustrez également cet album en vous « réconciliant » ainsi avec vos études à l’école Estienne et avec votre carnet de croquis. Pourquoi avez-vous choisi d’illustrer vous-même cet album ? Quelle technique avez-vous choisie pour ces illustrations ?
A dire vrai, tout comme de trop nombreux confrères, je n’avais plus guère dessiné après avoir quitté les bancs de l’école d’arts appliqués. Et j’en concevais une certaine frustration. La parentalité m’a rappelé que transmettre le goût du dessin était un cadeau précieux, qu’il convenait de cultiver. De là à se dire : “Pourquoi pas moi ?”, il n’y avait qu’un pas que j’ai franchi. La technique est hybride. Je réalise l’esquisse au crayon, puis je la recopie au trait. Le résultat est ensuite numérisé, colorisé en premier lieu au moyen d’outils logiciels, imprimé, et enfin retravaillé à la gouache.

Aujourd’hui vous êtes à la recherche d’un éditeur pour cet album jeunesse. Que pourriez-vous dévoiler de plus du « Secret de Long » pour attirer l’attention d’un éditeur ?
J’ai la faiblesse de croire que c’est une histoire émouvante qui saura toucher les enfants. Car ce thème de l’acceptation de la différence, et de la force que l’on peut y puiser, est aussi universel qu’intemporel. Ce conte est aussi, je l’espère, une invitation au voyage, puisqu’il a pour cadre la Chine ancienne et son imaginaire. Amitié, découverte, partage, aventure, j’aime à penser que l’on fait mouche en tâchant de revenir aux sources, aux petites craintes et aux grands bonheurs que nous avons tous éprouvés lorsque nous étions hauts comme trois pommes. Et puis, je tiens à préciser que ce peut être également l’occasion d’accomplir une bonne action, car ce livre a vocation à s’inscrire dans le cadre d’un partenariat avec l’association Ichtyose France, qui vient en aide aux enfants malades.

Où peut-on vous contacter ?
Par mail : peltier.asiatour[a]gmail.com, sur Facebook, ou par le biais du mini-site http://julienpeltier.wix.com/julienpeltier

Propos recueillis par Sandrine Damie

Exemples d’illustrations du Secret de Long :
Julien Peltier - Secret de Long Julien Peltier - Secret de Long

 

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