Un livre dans ma valise Témoignages Béatrice Egémar, auteure Jeunesse

Béatrice Egémar, auteure Jeunesse



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Comment avez-vous eu le déclic pour l’écriture ?
Cela m’est venu en lisant, j’ai toujours été une lectrice boulimique et comme j’aimais les livres, je trouvais merveilleux d’arriver à écrire un roman !

A quel moment avez-vous senti le besoin de changer de carrière pour vous lancer pleinement en tant qu’auteure ?
A un moment charnière de mon existence : je venais d’avoir 40 ans et ma petite dernière entrait à l’école. Je me suis dit que c’était le moment ou jamais d’essayer de réaliser mon rêve.

Qu’aimez-vous dans les livres pour la jeunesse ?
J’aime la liberté de ton et de sujet des livres jeunesse. j’apprécie aussi le défi que représente l’écriture de romans historiques pour la jeunesse : notre public est très divers ; certains jeunes lecteurs ont des connaissances très poussées alors que d’autres, non, il faut que tous puissent y trouver leur compte.

Vous avez publié une série de romans historiques « Hori, scribe et détective » pour les enfants à partir de 10 ans (chez Fleurus). Comment est née cette aventure égyptienne ?
C’étaient mes premiers romans en fait, je venais d’être publiée en presse jeunesse et j’ai eu envie d’écrire des histoires plus « consistantes ». J’ai tout de suite pensé à l’Egypte ancienne : j’ai écrit les livres que j’aurais aimé lire quand j’étais en sixième.

Vous êtes-vous particulièrement documentée sur la destination ou la culture égyptienne pour écrire les 5 volumes de Hori ?
Bien sûr, ainsi que pour tous les autres romans historiques que j’ai écrits. C’est une partie très importante (et très agréable) du travail. Pour chaque roman historique que j’écris, je dois consulter une bonne vingtaine de livres.

Le tome 5, « le signe de Thôt », a remporté le prix du roman historique jeunesse, dans le cadre du salon du livre d’histoire de Blois en 2008. Qu’avez-vous ressenti quand on vous a décerné ce prix ?
Une grande émotion, c’est très stimulant de savoir que l’un de vos livres a été choisi, surtout quand le jury est composé, comme c’était le cas, de collégiens !

Aujourd’hui vous êtes à la recherche d’une maison édition pour accueillir de nouveau les aventures de Hori, épuisées chez Fleurus. Comment sensibilisez-vous les maisons d’édition à ce projet de réédition ?
J’aimerais continuer la série, ce ne sont pas les idées qui manquent (mais plutôt le temps !). De manière générale, les éditeurs n’aiment guère publier des romans qui ne sont pas des inédits. Pourtant, Hori continue à séduire, on l’étudie dans des collèges et on me demande régulièrement où l’on peut s’en procurer quelques exemplaires !

D’ailleurs, l’Egypte me poursuit : je viens de terminer un album sur les dieux et héros d’Egypte ancienne, qui paraîtra à l’automne 2014 chez Fleurus.

Pouvez-vous nous parler justement de cette nouvelle collaboration avec Fleurus ?
C’est Fleurus qui m’a contactée. Ils savaient que j’avais écrit plusieurs romans avec pour cadre l’Egypte ancienne et souhaitaient publier un grand album sur les mythes et les dieux. Cela ne se refuse pas !

Par ailleurs, vous offrez un voyage initiatique autour du parfum dans une trilogie de romans pour ado. Pourquoi avoir choisir le parfum comme coeur de votre intrigue ?
Les techniques de fabrication de parfum m’ont toujours intéressée. J’ai voulu les mettre en lumière à travers la fiction. Cela a donné la trilogie « un parfum d’Histoire », (éditions de l’Archipel) : trois vies de trois femmes parfumeuses, de la même famille, à trois époques différentes. Ou comment on fabriquait le parfum au Moyen Age, à la cour de Louis XIV et à Grasse, pendant les années folles. Chaque titre porte le nom du parfum que va créer son héroïne : l’eau des anges, l’eau du roi et l’eau bleue.

Enfin, votre prochain roman policier pour ado va mettre la lumière sur les années de jeunesse de Picasso. Pourquoi avez-vous choisi ce peintre et cette époque ?
« Elle posait pour Picasso » sera mon 3e roman dans la collection « courants noirs » chez Gulf Stream Editeur. Je m’étais intéressée aux années de jeunesse de Picasso quand j’avais écrit « l’eau bleue » : Picasso se trouvait à Grasse, en 1925, du coup j’ai lu sa biographie, je me suis documentée, j’ai découvert la magnifique BD que lui ont consacrée Birmant et Oubrerie, et de fil en aiguille, l’idée d’un roman policier dans le Montmartre du début du XXe siècle s’est imposée. C’est souvent comme ça : le travail sur un livre en appelle un autre !

Propos recueillis par Sandrine Damie
[Merci à Béatrice pour cette belle illustration en Une, dessinée par Julien Martinière pour l’album « N’importe quoi ! » aux éditions Thierry Magnier]

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