Versailles : de belles danses !


Belles danses - Versailles

Sous la plume de Marie Desplechin, Jean-Michel Othoniel raconte l’histoire merveilleuse de son œuvre d’art : des fontaines d’or dans les jardins du château de Versailles.

Belles danses - VersaillesA 7 ans, je tannais mes parents tous les week-ends pour retourner dans la galerie des glaces de Versailles… et dans les majestueux jardins que j’avais visité avec ma classe. Aujourd’hui encore, j’apprécie l’architecture des châteaux et le savoir-faire des meilleurs artistes d’antan et d’aujourd’hui.

Jean-Michel Othoniel est aussi tombé sous le charme des jardins versaillais à l’âge de 7 ans, et grâce à son talent de plasticien (reconnu à travers le monde !), il a su les sublimer : « Ce que je découvre à Versailles l’année de mes sept ans, change peut-être mon regard pour toujours. Comment expliquer sinon que j’ai imaginé tant de sculptures pour les jardins ? J’ai accroché des colliers géants dans des arbres. J’ai planté  des croix dans des allées. J’ai déposé des sphères dans des  fontaines. J’ai installé un lit dans une clairière, une tombe au bord d’une prairie, une barque sur un bassin, un kiosque au milieu d’une place. »

Dans ce merveilleux livre d’art à la couverture cartonnée (éditions Courtes et Longues), il narre sa passion pour Versailles, l’esprit qui s’en dégage, l’histoire des jardins et la dynamique d’ordre et d’enchantement dans lequel il inscrit (pour la postérité) son travail de création. A mettre entre les mains de votre enfant dès 10 ans !

Prendre les allées principales, se perdre dans les bosquets et y jouer comme Louis XIV quand il était encore enfant ! Pour ses jardins comme pour son château, le jeune roi engage les meilleurs artistes de son époque.

Quatre siècle plus tard, Jean-Michel Othoniel suit les pas de Le Nôtre, fidèle au roi Soleil : « Sous son règne, la danse est sortie de la salle de bal pour se montrer sur la scène. Elle est devenue plus spectaculaire, plus aérienne. Les premiers danseurs professionnels ont fait leur apparition. On parle de « la belle danse », qui influence toutes les cours en Europe. Le roi, qui aime la comédie-ballet plus que tout, a fait du musicien Lully son compositeur préféré. C’est à ce roi danseur que je pense en imaginant mes fontaines. Je les appellerai Les Belles Danses. »

En se faisant passeuse de mots d’un artiste d’exception, Marie Desplechin contribue à rendre accessible à tous le cheminement de création de Jean-Michel Othoniel. Des textes courts accompagnent des photos et illustrations séduisantes des Belles danses. Et si Marie Desplechin nous plonge avec tant d’aisance dans l’intimité de l’artiste, c’est qu’elle le connait bien pour avoir déjà consacré un livre à son parcours (« Mon petit théâtre de Peau d’Âne » également aux éditions Courtes et Longues – Pépite du livre d’art 2011 au Salon du livre et de la presse Jeunesse de Montreuil).

En découvrant ce livre d’art et l’histoire de ce nouveau bosquet du Théâtre d’eau, je n’ai qu’une envie : retourner à Versailles pour admirer cette oeuvre poétique dédiée à l’enfance d’un roi.

Sandrine Damie

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