A l’école, les enfants reçoivent parfois un livre en cadeau. Ma nièce Faustine a reçu un conte de Malaisie que je me suis empressée de lire !
« Et j’ai entendu les arbres chanter… » (éditions Limonade) est un conte venu tout droit de la forêt de Bornéo en Malaisie.
Les illustrations d’Emna sont douces et mettent en valeur la nature, majestueuse et colorée. Julie Bélaval Bazin nous raconte l’histoire de la jeune Chanee qui a le don de comprendre les animaux et d’entendre les bruits de la forêt. Mais voilà, des hommes venus de l’autre bout du monde débarquent dans son univers pour y couper les arbres et en tirer profit.
Un court préambule pose quelques éléments d’informations sur le pays (langue, animaux, etc.). Pour faciliter la compréhension, des qualificatifs ou mots jugés complexes sont définis en bas de chaque page (et compilés dans un lexique en fin d’ouvrage).
Le conte (une quarantaine de pages au format poche) parle de la préservation de la nature et évoque la fragilité de la forêt de Bornéo. Chanee nous fait découvrir cette nature foisonnante avec ses fleurs et arbres de toute beauté, et la diversité des animaux qui y vivent en harmonie. Ce que Chanee aime par dessus tout, c’est grimper au plus haut de la canopée pour y frôler les nuages.
Extrait de ce conte de Malaisie
« Comme il était agréable de se laisser bercer par ce spectacle d’une beauté sans prix, par cette forêt aux couleurs de l’espoir, qui, en ses poumons soufflait la vie.
Et sous ses branches, sur ses sommets, des êtres vivants uniques, qui ne vivaient qu’ici.
Or, un jour, quelque chose d’horrible arriva. En effet, des rois de l’autre bout du monde, qui n’avaient pas une aussi belle forêt, mais beaucoup de richesses, décidèrent que, pour être encore plus riches, il fallait détruire cette magnifique forêt. »
Le récit bascule ici : la vie paisible à Bornéo se transforme en un chaos bruyant. Des hommes et leurs terribles machines s’acharnent à tronçonner les arbres pour en faire du papier puis réaliser des plantations de palmiers à huile. C’est ensuite au tour des gibbons de devenir une nouvelle source de revenus pour ces hommes avides d’argent et si peu à l’écoute de la forêt.
Il faudra tout le courage de Chanee et l’aide d’un calao pour que les enfants unissent leurs forces et mettent la forêt à l’abri d’une bulle d’eau géante. La forêt est sauvée ! C’est là toute la magie d’un conte : tout est bien qui finit bien…
La lecture de ce conte écologique devrait être proposée à quelques Puissants de ce monde… en attendant, lisons-le à nos enfants !
Sandrine Damie
Illustration :