Un livre dans ma valise Actu,Europe,Littérature française et étrangère Paris / Marseille : « La bonne mère » de Mathilda Di matteo

Paris / Marseille : « La bonne mère » de Mathilda Di matteo


Roman "La bonne mère" de Matholda di Matteo, éditions l'Iconoclaste 2025

Avec le roman « La bonne mère » de Mathilda Di Matteo, vous allez faire un va-et-vient entre Marseille et Paris. Mathilda Di Matteo nous plonge dans le quotidien d’une famille marseillaise dont la fille est doctorante à Paris. Un portrait croisé des Marseillais et des Parisiens, des quartiers populaires aux chics cafés parisiens. Comment assumer sa nouvelle vie sans renier ses origines ? Un très beau roman sur le transfuge de classe et l’amour maternel.

Que raconte le roman « La bonne mère » de Mathilda di Matteo ?

Rien de telle que la 4e de couverture comme celle-ci pour titiller ma curiosité :  » Certains disent qu’elle est vulgaire. Moi, je dirais qu’elle est solaire. Un soleil de canicule, du genre incendiaire. « 

Huit cents kilomètres séparent Clara de sa mère, Véro, depuis qu’elle a quitté Marseille. Ce week-end, elle lui présente Raphaël. Un girafon, pense Véro en le voyant. Il l’agace avec son pedigree bourgeois, ses mots compliqués et sa bouche fermée comme une huître. Elle n’aurait jamais dû laisser Clara monter à Paris.

Mère et fille se cherchent, se fuient, se heurtent sans jamais oublier de s’aimer. Comment être une bonne mère quand notre enfant nous échappe ? Comment être une bonne fille quand on a honte de celle qui nous a tout donné ? Comment s’affranchir sans trahir ?« 

Mon avis sur ce roman aux accents marseillais et parisiens

Les chapitres alternent entre les points de vue de la mère et celui de la fille, mettant en lumière leurs différences de vie et leurs maladresses mutuelles dans leur relation.

Originaire de Marseille, Clara a quitté sa ville natale pour poursuivre ses études à Paris, où elle s’efforce de s’intégrer dans un milieu social plus privilégié, bouclant un doctorat. Elle revient à Marseille pour présenter Raphaël, son compagnon bourgeois, à sa mère Véro, une femme haute en couleurs, véritable « cagole » marseillaise. Dès leur rencontre, Véro rejette Raphaël, voyant en lui le symbole de l’éloignement de sa fille de son propre monde. Et la situation va se compliquer avec un décès dans la famille et un passage aux urgences…

À travers une écriture drôle, rythmée de « punchlines » et empreinte d’ironie, Mathilda Di Matteo explore des questions universelles : c’est quoi être une bonne mère ? Quelle relation mère-fille est possible après le départ du nid familial ? Comment être une bonne fille quand on rejette ses racines ? Comment s’émanciper sans faire du mal à ceux qu’on aime ?

Le récit aborde également les violences conjugales, la dépression, la place des femmes dans la société, tout en célébrant la sororité. Véro a une sacrée bande de copines !

  • Forcément, vous allez tomber sous le charme de Véro, la mère-cagole jusqu’au bout des ongles car elle est profondément attachante, humaine, aimante, bienveillante sous ses airs exubérants et son franc-parler.
  • Forcément, vous allez vous agacer du comportement du Napolitain et de Raf’, pas si bien élevé que ça.
  • Forcément, vous allez vous interroger sur votre propre famille, votre parcours en tant que parent ou enfant, selon votre situation (parfois les deux !).

En refermant le roman, j’ai pleuré et j’aurais bien aimé dire à ma mère* combien elle a compté pour moi, même si évidemment, je n’ai pas suivi tous ses bons conseils ! Mais ça, on ne s’en rend compte qu’avec l’âge 😉 Et ai-je bien fait avec ma fille ? L’avenir me le dira.

Un roman à glisser impérativement dans votre valise !
Gros coup de cœur.
Sandrine Damie

La bonne mère
De Mathilda di Matteo
L’Iconoclaste roman
20,90 euros

* Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, ma mère est décédée en 2009.

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